Deux portraits pour une même philosophie

Désignés par l’opération « Bénévole du mois », ils sont une centaine en France, chaque année depuis trois ans, à être récompensés par la Fédération Française de Football pour leur contribution dans le monde du football. Rencontre avec Julien Oswalt, président de l’US Eckwersheim, et Roland Schmitt, correspondant au FC Brunstatt, deux récipiendaires du dispositif cette saison.

C’est en 1994 que Roland Schmitt se lance dans l’aventure avec le FC Brunstatt. Voyant son fils passer les échelons sur les terrains du club de l’agglomération mulhousienne, il décide de s’engager pour aider le comité, et ainsi permettre au club de se développer. « C’était pour contribuer à la vie du club, donner du temps pour aider la communauté ». En réalisant des tâches sur le terrain mais aussi derrière le décor, Roland est passé par toutes les missions. « Après avoir été éducateur, je me suis consacré à la partie administrative. La saisie des licences, la mise en place des calendriers jeunes, la mise en place des tournois futsal, ou encore l’arbitrage chez les jeunes, » énumère-t-il, « j’aide là où il faut aider, je suis la cinquième roue du carrosse ». Et quand on lui demande pourquoi il a choisi ce club, il répond spontanément, « C’est mon club de cœur, je suis né à Brunstatt ! » Et c’est grâce à son club de cœur qu’il parvient à se détacher de son travail d’informaticien. « Je dissocie bien le bénévolat de l’informatique, cela me permet de me ressourcer ». Après avoir pu travailler à domicile à partir de 2010, il a pu concilier son travail au bénévolat. Depuis quelques temps, il dresse un constat peut-être alarmant quant à l’état de santé du bénévolat en France. « On pratique le bénévolat en fonction de la profession et du temps libre que l’on a. En ce moment, les jeunes ont du mal à trouver du travail, alors quand ils en trouvent, ils n’ont plus le temps pour le bénévolat ».

 

Président à 21 ans         
Après la construction de la demeure familiale à Eckwersheim lorsqu’il a six ans, Julien Oswalt s’inscrit très vite au club du village pour taper dans le ballon rond, sans savoir ce qu’il l’attend… A l’âge de 19 ans il est déjà président des jeunes. Deux ans plus tard le club est dans une situation compliqué à gérer. « L’ancien président était au bout du rouleau, c’était la fin d’un cycle. Le club n’allait pas bien du tout, et c’était soit on arrêtait là, soit je reprenais le flambeau. Je n’ai pas longtemps réfléchi, » indique Julien Ostwalt. A 21 ans, il se lance un challenge de taille, remplir le rôle de président du club qui a bercé son enfance. Il y connait quasiment toutes les personnes, et bon nombre d’entre eux sont sceptiques à l’idée de le voir endosser ce rôle. « Au départ, lorsque j’ai accédé à la présidence, pas beaucoup de personnes ont cru en moi », concède-t-il. Aujourd’hui âgé de 33 ans, il l’est toujours. Un rôle qu’il partage avec son emploi de responsable commercial. « Les deux sont très complémentaires, des tâches de mon métier me servent en tant que président comme l’organisation ou encore la gestion du club. Cela m’a même permis de rencontrer des personnes qui sont ensuite devenues des relations professionnelles », raconte-t-il. Une présence presque quotidienne lui permet de faire évoluer son club avec l’aide des autres bénévoles. « Il y a beaucoup de choses qui reposent sur mes épaules, je prépare les terrains pour les pitchounes, je lave les maillots, je remplis les feuilles de matches… C’est une gestion aux missions diverses », explique-t-il.  Avec un comité relativement jeune, Julien Oswalt se félicite d’avoir relevé le club d’une situation mal embarquée. « On a un très bon équilibre entre anciens et jeunes, pour ma part j’en suis très ravi ». Pour lui, il est nécessaire de pérenniser le bénévolat dans les clubs, et propose une solution pour y parvenir. « Le bénévolat se perd, c’est une réalité. Il faut impliquer les jeunes dans la vie du club, en leur faisant comprendre que ce n’est pas juste deux entrainements par semaine, un match le dimanche et une canette de coca… »

Préparer l’intersaison, dates supplémentaires

Pour faire face à la demande, le District d’Alsace de Football organisera, le mardi 23 mai à Strasbourg (18h30-22h), le 12 juin à Illzach (18h30 à 22h), des réunions d’informations supplémentaires destinées à l’ensemble des dirigeants des clubs afin de préparer l’intersaison.

Avec le lancement la saison prochaine de la dématérialisation de la licence et de la demande de licence ainsi que la mise en place du certificat médical valable trois ans, les interrogations des clubs sont nombreuses. Conséquences, les quatre réunions « préparer l’intersaison » du 10 et 17 mai à Strasbourg et du 17 et 31 mai à Illzach affichent complet. Soucieux de satisfaire les nombreuses demandes des clubs, le District d’Alsace de Football a choisi de reprogrammer deux sessions supplémentaires, une à Illzach (le 12 juin, 18h30/22h) et une à Strasbourg (le 23 mai, 18h30/22h).

Ces réunions permettront d’aborder un certain nombre d’informations administratives, tous les conseils pratiques pour bien gérer l’intersaison, de l’utilisation de Footclubs aux informations réglementaires en passant par une présentation des différents outils de communication du District d’Alsace et de la Ligue Grand Est de Football. 

Ces réunions sont gratuites, néanmoins le nombre de places étant limité, il est conseillé de s’inscrire rapidement à l’aide du talon-réponse à compléter et à envoyer à secretariat@lafa.fff.fr

Talon-réponse Bas-Rhin

Talon-réponse Haut-Rhin

Avranches, un trophée dans sa manche

Le lycée Émile Littré d’Avranches (photo) a remporté la phase finale du Challenge Jean-Leroy organisée les 29 et 30 mars dernier au CNF Clairefontaine.

Le Challenge Jean-Leroy a pris la direction de la Ligue de Normandie et du District de la Manche. La section sportive de second cycle du lycée Émile Littré d’Avranches a en effet pris possession du trophée en remportant la 21e phase finale disputée les mercredi 29 et jeudi 30 mars sur les installations du CNF Clairefontaine.

Les joueurs de Jean-Noël Le Buzullier réalisent ainsi un superbe doublé, quelques jours après avoir également enlevé le championnat de France UNSS, synonyme de qualification pour les prochains Mondiaux UNSS. Ils succèdent aux lycéens de Bréquigny-Rennes (Ligue de Bretagne), vainqueurs du Challenge en 2016.

Résultats

  • Épinal-Laval 0-1
  • Avranches-Auxerre 1-0
  • Laval-Avranches 0-1
  • Épinal-Auxerre 1-2
  • Épinal-Avranches 2-1
  • Laval-Auxerre 1-1 (4 tab 5)

Les Bleus remportent l’Ostravia Cup

Vainqueurs de la Pologne (5-3), samedi, et de la République tchèque, le pays hôte (2-2 et 4 tab 3), dimanche, les Bleus terminent premiers de leur groupe.

Engagés dans l’Ostrava Cup, tournoi international amical U19, les joueurs de Raphaël Reynaud ont réalisé une belle performance ce week-end, se classant en tête de leur groupe. Le capitaine de la sélection française Billal Ouarki a inscrit trois buts lors du tournoi, dont un doublé contre la Pologne, tout comme Ahmed Bovesse auteur d’un triplé lors du premier match. La dernière réalisation française dans cette compétition a été l’oeuvre d’Abdallah Bennekrouf. 

 

Le résultat est très satisfaisant pour le sélectionneur Raphaël Reynaud et son staff : « On est très content ! Cela a été plus dur contre les Tchèques, très athlétiques, avec des tactiques presque robotisées. Mais on a su encore hausser notre niveau. C’est le premier titre remporté par une de nos sélections de jeunes. Cela confirme les progrès réalisés par tout le futsal français. Il y a quatre ans, avec Patrick Pion, nous avions perdu 8-0 contre la Pologne, une référence chez les jeunes. Samedi, nous l’avons battue, preuve que l’on peut désormais se mesurer aux meilleures nations de la catégorie. Nous allons travailler en vue de nos prochains objectifs: les Interligues, en mai, pour préparer les Jeux Olympiques de la jeunesse en 2018 et l’UEFA Euro 2019. » 

15ème journée : le PSG remporte le derby

Vainqueur du derby francilien face à Juvisy (2-1), le Paris SG conserve sa deuxième place, quatre points derrière l’Olympique Lyonnais, à l’issue de la 15ème journée.  

Annoncée disputée, l’opposition entre le FCF Juvisy et le Paris SG s’est jouée en quatre petites minutes, samedi, sur la pelouse du stade Robert Bobin de Bondoufle.

Aux deux buts inscrits coup sur coup par Irène Paredes (63e) et Marie-Antoinette Katoto (64e) pour les Parisiennes, les Essoniennes ont ainsi rapidement répondu par une réalisation de leur capitaine Gaëtane Thiney (66e). Une réaction toutefois insuffisante pour priver le PSG du bénéfice d’un quatorzième succès (2-1) cette saison, qui permet à la formation de Patrice Lair de demeurer sur les talons de Lyon au terme de cette 15ème journée.

Les Olympiennes ont su, de leur côté, déjouer le piège d’un déplacement à Montpellier (troisième de cette D1 féminine), s’imposant avec autorité dans l’Hérault grâce à un doublé de Wendie Renard (13e, 66e) et à un but de l’Allemande Pauline Bremer (26e). Les Rhodaniennes gardent la tête du classement à la différence de buts.

A noter, aussi, le succès de Marseille (quatrième) chez la lanterne rouge messine (3-1) et celui de Soyaux (cinquième) face à Guingamp (1-0).

Places aux jeunes !

Seize stagiaires, âgés de 14 à 17 ans (photo), ont suivi la formation « Module U9 pour les 14-17 ans », le 20 et 21 avril dernier au siège du District d’Alsace de Football à Strasbourg-Hautepierre. Sous la responsabilité de Laure Clavé, CDFA du Bas-Rhin, les éducateurs en herbe ont pu se former à l’encadrement des équipes de pitchoune(tte)s, débutants et poussines.

Inscrits au « Module U9 pour les 14-17 ans », les seize jeunes stagiaires ont pu découvrir les premiers rudiments techniques et pédagogiques nécessaires à l’encadrement des équipes de pitchoune(tte)s, débutants et poussines jeudi et vendredi dernier. La partie théorique effectuée, une mise en situation pédagogique s’est déroulée sur les installations du F.C. Ostwald, avec les U7, U8 et U9 présents lors du stage de Pâques du club. Une première expérience pédagogique particulièrement enrichissante pour ces futurs éducateurs confrontés, le temps d’un exercice, aux réalités de l’encadrement d’un groupe de très jeunes footballeurs. 

Liste des participants :

Altun Dilan, Schneider Elsa (Asi Avenir Football) – Bossenmeyer Hugo (F.A. Illkirch Graffenstaden) – Brasseur Julien (A.S. Diebolsheim Friesenheim) – Brechenmacher Lucas,  Chassagnon Benjamin (F.C. Geispolsheim 01) – Gebes Ilhan (A.S. Erstein) – Kister Julien (A.S.C. Brotsch Haegen) – Lotz Mehdi (Stadium Racing Colmar F. A.) – Ritt Pascal (F.C. Stutzheim-Offenheim) – Roucek David, Simon Léo (A.S.L. Robertsau) – Spielmann Oscar, Stutzmann Corentin (A.S. Ingwiller) – Strasser Tom (F.C. Herrlisheim) – Yildiz Mehmet (F.C.Ecrivains Schiltigheim-Bisch). 

Félicitations à l’ensemble des stagiaires pour cette belle intiative !

Une 3e édition dans le rétro

L’internationale Gaëtane Thiney (photo) aux 136 sélections, pour 55 buts marqués, était ce mercredi à Gerstheim pour la 3e édition de la finale du Challenge, qu’elle marraine depuis 2015. Une finale placée sous le signe du cinquantenaire des débuts du football féminin alsacien à Gerstheim et avec l’enseigne Décathlon comme partenaire.

Comme en 2015 à Erstein, comme l’an passé à Bennwihr, Gaëtane Thiney a joué le jeu, répondant volontiers aux nombreuses sollicitations. Autographes, selfies, photos, interviews, l’internationale s’est montrée disponible tout en passant beaucoup de temps à observer les tests techniques puis les matchs qui opposaient les cinq sélections territoriales retenues au terme des finales départementales. « Je trouve que le niveau technique augmente d’année en année », s’est réjouie Gaëtane Thiney, « je viens toujours avec autant de plaisir ».La joueuse de Juvisy a aussi évoqué le prochain Euro aux Pays-Bas où elle espère un bel engouement autour d’une équipe de France toujours à la recherche d’un premier titre majeur qui semble, une fois encore, à la portée de l’équipe coachée par l’ancien Strasbourgeois Olivier Echouafni.

Mais cette édition 2017 aura surtout été marquée par la présence  de véritables pionnières du football féminin alsacien. C’est d’ailleurs à Gerstheim que la toute première féminine a vu le jour dans la région. C’était en août 1967, à l’occasion du 40 e anniversaire du club. Monique, Lucie, Eliane et quelques autres étaient présentes ce mercredi avec leurs entraîneurs de l’époque, avec Laurence Muller-Bronn, Maire de Gerstheim et conseillère départementale. « J’ai beaucoup de respect pour ces femmes qui ont débute l’aventure dans des conditions qui n’étaient pas simples et qui nous ont permis de disposer aujourd’hui de telles conditions », a indiqué Gaëtane Thiney, s’adressant au passage aux jeunes poussines qui assureront la relève. A l’année prochaine.

Le football à l’ère du numérique

Après le déploiement de la feuille de match informatisée, le football poursuit sa transition vers le digital avec la mise en place à partir de juin de la dématérialisation des licences. Une nouveauté qui en accompagnera une autre, optionnelle celle-ci,  la dématérialisation de la demande de licence.

Devenue une composante essentielle de notre quotidien, le digital se développe en permanence. Une ère du tout numérique à laquelle le football s’adapte progressivement. Nouvelle étape dans le processus de modernisation de ses outils, la dématérialisation de la demande de licence sera désormais possible à partir du 13 juin, date d’ouverture de la période de saisie des licences pour la nouvelle saison. « Les bordereaux de licences seront encore distribués courant mai lors des réunions de territoire, rassure Yannick Kopf, salarié du service informatique de la LGEF. Nous sommes dans une saison de transition, les clubs pourront cette année faire leurs demandes soit par la voie papier soit par la voie dématérialisée. » Plus simple et surtout moins fastidieuse, cette dématérialisation sera effective, dans un premier temps, pour les renouvellements et les nouvelles licences, les changements de clubs restant sous le coup d’une procédure papier. Autre précision, les demandes de licence informatisées ne concerneront cette année que les joueurs et dirigeants, les demandes de licences arbitres, techniques se faisant encore via le papier.

Comment ça marche ?
Réalisable uniquement via Footclubs, la demande de licence version numérique allègera le travail des correspondants des clubs. « Pour les renouvellements, le correspondant Footclubs enverra directement à ses licenciés par mail un lien. Concernant les nouvelles licences, le processus sera le même excepté que le correspondant du club devra au préalable pré-saisir certaines informations pour créer le compte du futur licencié. » Le lien envoyé, le licencié sera chargé de fournir informatiquement tous les éléments nécessaires à l’obtention de sa licence, parmi lesquels le certificat médical désormais valable trois ans (voir encadré). Auparavant chargé de collecter et scanner toutes les pièces, le club n’exercera plus qu’un travail de contrôle avant de soumettre la demande de licence auprès de la Ligue pour validation. « Une fois que la licence sera validée par la Ligue, le licencié recevra par mail une attestation de licence, » précise Yannick Kopf. Dernier avantage pour le club, ce dernier aura la possibilité, via la demande dématérialisée, de collecter auprès de chaque licencié des informations personnelles pouvant être très intéressante pour la gestion de ses effectifs.

Licence dématérialisée
Engagée dans une transition numérique, la FFF a également entériné lors de son AG du 17 mars dernier, la dématérialisation de la licence. Exit le papier, à partir de la saison prochaine, plus aucune licence ne sera imprimée, leur consultation se faisant uniquement via la feuille de match informatisée ou par Footclubs Compagnons. « En cas de problème informatique, il sera toujours envisageable pour le club d’avoir recours à l’impression d’un listing des joueurs avec leur numéro de licence pour une saisie manuelle sur une feuille de match papier, » termine Yannick Kopf.  La révolution numérique est en marche…

Certificat médical valable trois ans
Nécessaire à l’obtention de la licence, le certificat médical n’est désormais exigé qu’une fois tous les trois ans au lieu de devoir être renouvelé chaque saison. Durant cette période, le joueur renouvelant sa licence devra néanmoins remplir un questionnaire de santé attestant que toutes ses réponses sont négatives. En cas de réponse(s) positive(s), un nouveau certificat médical sera obligatoire.

Une belle réussite !

Organisée pour la première fois de son histoire en Alsace, la coupe de France cécifoot des aveugles de France s’est déroulée hier et aujourd’hui sur les installations du SC Schiltigheim (photo). Gagnée par les Girondins de Bordeaux (B1) et l’AC Boulogne-Billancourt (B2/B3), cette 17e édition alsacienne a remporté un franc succès. Retour.

Des sourires, des accolades, des éclats de rire, des larmes, du partage, la cérémonie de clôture de la 17e édition de la coupe de France cécifoot des aveugles de France, première du nom organisée en Alsace, aura été ce midi à l’image de ces deux jours de compétition, riche en émotions. Deux jours pleins sur les installations du Sporting Club de Schiltigheim où les dix équipes B1 (non-voyants) et les six équipes B2/B3 (malvoyants) ont offert au public présent au stade de l’Aar un concentré d’un football pas tout à fait comme les autres, un football pour déficients visuels.

Favoris annoncés dans leur catégorie, les Girondins de Bordeaux (B1) et les Franciliens de l’AC Boulogne-Billancourt ont tenu leur rang, s’adjugeant la couronne nationale respectivement en finale face aux Belges d’Anderlecht (2-1) et aux Rhodaniens de Villeurbanne (7-0). « C’est une très bonne chose de voir le cécifoot se développer en Alsace. L’organisation était parfaite et à titre personnel c’était un réel plaisir de pouvoir jouer en ici, » lançait après la victoire de sa formation de l’ACBB Jean Gury, kinésithérapeute domicilié à Altkirch et joueur chez les valides au sein de l’AS Mertzen (PH).

Investi depuis une dizaine d’années dans la promotion et la valorisation de la pratique, Frédéric Villeroux, le capitaine des Girondins de Bordeaux et véritable porte-drapeaux du cécifoot en France allait dans le même sens. « Le cécifoot est une famille, c’est toujours un plaisir de se retrouver. Je félicite les organisateurs pour ces deux jours de compétition qui ont permis de faire connaître la discipline au grand public, » notait ce midi le médaillé d’argent des jeux paralympiques de Londres en 2012.

Deux ans après l’organisation d’une rencontre internationale entre la France et l’Allemagne dans ce même stade de l’Aar et la constitution d’une section cécifoot au Sporting Club de Schiltigheim dans la foulée, la coupe de France disputée en ce week-end Pascal marque un nouveau temps fort dans le déploiement de cette pratique en Alsace. Une pratique où le jeu prend le pas sur l’enjeu, le partage et convivialité étant au centre de toutes les priorités…

L’engagement par les actes

Avec l’expérience des anciens et le dynamisme des jeunes, le bénévolat ne cesse de grandir. Essentiel à la vitalité, la structuration et la pérennisation des clubs, il est la pierre angulaire du football amateur. Le point avec Jean-Marie Schmitt, nouvel administrateur en charge du bénévolat au sein du District d’Alsace de Football.

Elu au comité directeur du nouveau District d’Alsace en décembre dernier en qualité d’administrateur en charge du bénévolat, Jean-Marie Schmitt s’est fixé un double objectif, aider les clubs à fidéliser leurs bénévoles et réussir à en convaincre de nouveaux de les rejoindre. Souvent réalisé en interne ou par le bouche à oreille, l’engagement de nouveaux volontaires est soumis à une bonne connaissance de la structure associative. « Il est primordial pour l’individu de connaître le projet du club, qu’il y ait des objectifs pour avoir envie d’adhérer à la communauté et apporter ses compétences. Nouveau membre de l’association, le bénévole doit se sentir reconnu, valorisé, avec des missions définies. Dans cette logique, peu importe si le temps manque pour conclure les objectifs, puisque la souplesse reste le maître mot du bénévolat. « Le bénévolat est gratuit, mais c’est une richesse pour l’homme. Aussi, chaque bénévole a son importance quel que soit sa fonction, si petite soit-elle, c’est un maillon de la chaine, » rappelle l’administrateur du District d’Alsace.

La valorisation du bénévolat
Consciente de l’importance des bénévoles dans la gestion quotidienne du football français, la Fédération Française de Football, par l’intermédiaire de sa Ligue de Football Amateur (LFA), valorise depuis plusieurs années ces travailleurs de l’ombre avec deux opérations annuelles. La première, créée en 1997, permet de remercier, d’encourager et de valoriser les bénévoles des clubs de football français en les invitant à la Journée Nationale des Bénévoles articulée autour de la finale de la coupe de France. Depuis le 1er janvier 2014, une autre action, baptisée « Bénévole du mois », est chapotée par la LFA. Montée il y a trois saisons dans un contexte de crise du bénévolat, elle met en lumière de centaines de bénévoles dans le but de créer un projet fédérateur. Localement, le District d’Alsace de Football, par l’intermédiaire du Challenge du Bénévolat – Blanc du Nil, s’associe aussi à cette démarche de valorisation. Décerné mensuellement, il récompense un club, et un de ses fidèles adhérents, en dotation diverses. « Les critères d’attribution du challenge sont essentiellement orientés autour de l’investissement des bénévoles et des valeurs éducatives qu’ils s’attachent à diffuser comme la participation au projet éducatif fédéral, la création d’école de football labellisées, le fair-play, » explique Jean-Marie Schmitt.

Réussir à d’adapter  
Investissement totalement désintéressé, le bénévolat se porte globalement bien en Alsace même si un problème générationnel se pose ici ou là, les adaptations aux évolutions sociétales impliquant des ajustements. « La nouvelle génération arrive souvent avec une autre conception des choses et utilise d’autres techniques, c’est normal et ce n’est pas plus mal, les anciennes doivent s’adapter, » raconte l’élu haut-rhinois. Conscient des enjeux du bénévolat de demain, Jean-Marie Schmitt s’attache à guider les différents animateurs des territoires dans le recrutement de bénévoles aux profils en adéquation avec les missions à remplir, afin de réussir à allier la sagesse des anciens et l’enthousiasme des jeunes dans un esprit constructif.  « Le bénévolat a encore de belles années devant lui, notamment avec la transition vers l’ère du numérique. Les anciens vont se former, et les jeunes vont prendre la relève, je suis optimiste pour la suite. Il sera toujours important de travailler en transparence pour développer au mieux l’entraide entre tous. »

Article publié le 12 avril 2017 à 14:38

Par Florent Bibiloni 

1 160 161 162 163 164