Champion avec l’équipe deux le matin, puis avec la une l’après-midi, l’AS Canton Vert (photo) a vécu un dimanche parfait. Menée, l’équipe fanion a égalisé sur son terrain face à l’Olympique de Colmar, alors que les Mahorais de Colmar concédaient également le match nul face à Wihr-au-Val. Une dernière idéale pour le capitaine Raoul Fernandez, et un retour gagnant pour le coach Hervé Herb.
C’était le scénario le plus complexe. L’AS Andolsheim avait déjà terminé sa saison et ne devançait ses poursuivants, l’AS Canton Vert et l’AS Mahorais de Colmar, que d’une unité. Ces derniers ont même virtuellement passé une bonne partie de cette ultime journée en tête du championnat, menant 1 but à 0 devant Wihr-au-Val, alors que les Orbelais avaient encaissé un but de Jean Petitgenay. Et l’égalisation de Matéo Kessler pour Canton Vert, poussé par son public, ne changeait rien si ce n’est qu’Andolsheim descendait à la troisième place. Oui mais voilà, les Mahorais encaissent un but en fin de rencontre. Conséquence : les trois équipes se retouvent à égalité, avec un nombre de points aux matchs joués et un goal average particulier identique.
Il faut alors regarder du côté du classement du fair-play, classement largement défavorable aux Colmariens, derniers. Tout le contraire d’un Canton Vert sacré champion. « L’Olympique a joué le jeu jusqu’au bout malgré le fait qu’ils n’avaient plus rien à jouer, analyse Hervé Herb, un tacticien heureux. Du coup, ça a ajouté de la tension au match. Ça s’est joué à pas grand chose, mais c’est l’aboutissement d’une belle saison, d’un groupe très jeune et très agréable à entraîner ». Une belle histoire pour celui qui s’est rassis sur le banc du club il y a deux ans, lui qui était déjà monté en D1 avec l’ASOL Canton Vert en 96-97. « On n’avait pas comme objectif de monter. L’objectif était de créer une bonne ambiance, un état d’esprit, qu’ils prennent plaisir à se retrouver, et d’améliorer notre football, modestement ».
Raoul Fernandez, le capitaine, faisait également partie de cette aventure, il y a 20 ans. Mais à 40 printemps, le loyal défenseur qui n’a connu qu’un seul club dans sa carrière de joueur, a vécu sa dernière saison. « Je suis content d’avoir réussi à faire ce travail avec une équipe vraiment très jeune, parce qu’on a des gamins qui ont 17 ans, 18 ans dans l’équipe, se réjouit-il, tout en admettant qu’il ne restera pas longtemps loin des terrains. Je continue à faire partie du comité et j’irais jouer avec les Vétérans. Je vais donner un coup de main à Hervé Herb et José Dos Reis pour l’équipe une ». En attendant, les festivités risquent d’être longues du côté d’Orbey …
Article publié le dimanche 11 juin 2017 à 17:44
Robin Jaeglé