Une convention au service de l’inclusion
Publié le 05/11/2019
Déployée depuis un an sur les installations de l’AS Strasbourg, au stade de la Rotonde, l’opération « un ballon pour l’insertion » permet à des personnes en situation de grande précarité de bénéficier d’une séance de football hebdomadaire (le lundi de 10h à 12h) destinée à leur redonner, par le champ du sport, un cadre social et faciliter leur (ré)insertion. Afin de pérenniser cette action, une convention de partenariat a été signée ce lundi matin entre le club de l’ASS, la ville de Strasbourg et le District d’Alsace (photo Amandine Forster).
Ils sont originaires d’Iran, d’Afghanistan, d’Ouganda, d’Albanie, du Tchad ou bien tout simplement de France. Ils viennent des quatre coins du globe, parlent des langues différentes, ont des parcours de vie cabossés mais ont tous une passion commune, le football. Langage universel, le ballon rond leur permet de sortir, chaque lundi matin, l’espace de deux heures, d’un quotidien difficile, fait de précarité, d’isolement et de solitude.
« Le football joue un rôle sociétal important, le District d’Alsace souhaite l’assumer pleinement, cette opération en est l’une de ses illustrations », expliquait ce lundi matin René Marbach, le président de l’instance alsacienne, à l’occasion de la conférence de presse organisée autour de la signature d’une convention de partenariat entre l’AS Strasbourg, la commune strasbourgeoise et le District d’Alsace de Football.
Initiée en 2014 par Samuel Raveau, jeune volontaire en service civique au sein de la Ligue d’Alsace de Football et piloté depuis le départ par Nourredine Aït-Mouloud, conseiller technique, l’opération « Un ballon pour l’insertion » a depuis fait son petit bonhomme de chemin. Dupliquée à Mulhouse en 2015 et associée la même année au club de l’ASE Cité de l’Ill pour le pendant strasbourgeois, cette action a été délocalisée la saison dernière sur les installations de l’AS Strasbourg pour des raisons d’accessibilité.
« Nous avons tout de suite adhéré à cette idée, une association ne fonctionne pas dans la performance mais dans l’aide aux personnes. Il était pour nous logique et légitime de participer à cette aventure, » indiquait pour sa part Gilbert Bald, le président de l’AS Strasbourg. Au service de l’inclusion sociale, ce projet solidaire a vocation à recréer du lien social tout en bénéficiant des bienfaits du sport sur la santé afin de permettre à ses participants de s’inscrire dans une processus de réinsertion durable.
« Le football peut redonner un peu de dignité. Les participants viennent toujours avec le sourire, ils ont le sentiment d’exister, » compétait dans son allocution le président strasbourgeois. Réalisée et signée dans la perspective de consolider et d’asseoir l’action dans le temps sur les installations de la Rotonde, cette convention tripartite permettra également à ses bénéficiaires de participer à plusieurs temps forts pendant la saison sportive.
En complément des séances hebdomadaires, une participation aux Journées du Foot est d’ores et déjà actée, au même titre qu’est programmée une matinée citoyenne en compagnie des homologues de l’action mulhousienne ou encore la concrétisation d’un projet monté avec des étudiants en DEUST Inadaptations sociales de l’Université de Strasbourg. « Peut-être que demain, avoir participé à cette opération sera à l’origine d’une ouverture vers un travail, un logement, des choses auxquelles tout le monde aspire mais qui sont parfois loin d’être évidentes, » soulignait Serge Oehler, l’adjoint au Maire de Strasbourg en charge des Sports. C’est tout ce qu’on leur souhaite !
Regarder le reportage d’Alsace 20
Les caméras d’Alsace 20 se sont arrêtées sur l’opération « Un Ballon pour l’Insertion » ce lundi matin au stade de la Rotonde à l’occasion de la signature de convention entre l’AS Strasbourg, la ville de Strasbourg et le District d’Alsace de Football destinée à pérenniser cette action dans le temps. Projet à vocation sociale, cette opération permet, à Strasbourg et à Mulhouse, à des personnes en situation de grande précarité, de bénéficier d’une séance d’entraînement hebdomadaire au service de l’inclusion. Reportage signé Cécile Mootz et Camille Rolland pour Alsace 20.
Article publié le lundi 4 novembre 2019 à 15:45