Sébastien Clément, bénévole au grand cœur !
Publié le 01/04/2020
Sébastien Clément, éducateur fédéral au sein de l’Entente Sportive Molsheim Ernolsheim, devait participer du 25 au 29 mars à la course du cœur, événement solidaire destiné à sensibiliser au don d’organes avant que le Covid-19 ne passe par là. Une partie finalement remise à plus tard, la course de 800 km qui rallie Paris à Bourg Saint-Maurice Les Arcs étant reprogrammée entre le 14 et le 18 octobre. Une décision qui n’impacte en rien la motivation de ce trentenaire au grand cœur. Portrait.
Il fait partie de ces personnes pour qui donner est une philosophie de vie. Lui, c’est Sébastien Clément, père de famille de 38 ans qui mène une vie paisible avec sa femme et fort soutien, Joëlle, et ses deux enfants Tom & Théo à Ernolsheim-sur-Bruche, commune située à quelques encablures de Molsheim. Le don de soi, Sébastien en est animé depuis toujours. Footballeur sur le tard – il démarre sa carrière footballistique à 20 ans du côté de Dahlenheim puis la poursuivra à Altorf avant de la conclure à Molsheim aux côtés de Pierre Fancello et Joël Lienhardt – le natif de Strasbourg n’aura en revanche pas attendu longtemps avant de s’investir dans la vie associative footballistique.
Un an seulement après sa première licence de joueur, il saute le pas et devient éducateur, en compagnie de son ami Richard Godié, du côté de l’AS Altorf, alors en entente avec l’AS Ernolsheim. Rapidement, le jeune entraîneur se prend au jeu. Un saison passée à l’ASA et une au FC Geispolsheim plus tard, l’éducateur fédéral s’engage par la suite, avec Richard Rosenzweig, à l’AS Ernolsheim, club devenu entre-temps l’ESME suite à la fusion avec le voisin molsheimois en 2018. Épanoui au sein du club bruchois où jouent également Tom et Théo, ses deux garçons de 8 et 11 ans, Sébastien Clément est désormais responsable de la catégorie U9 de l’ESME.
« Cette année nous avons 35 gamins et 4 entraîneurs, c’est vraiment très enrichissant. Entraîner m’a toujours plu, je suis animé par le désir de transmettre des valeurs aux enfants. Les valeurs c’est important, ça donne du sens, souligne-t-il avant de poursuivre, j’ai été inspiré par beaucoup de personnes comme mes amis proches, des personnes qui m’ont aidé et conforté dans mes convictions et dans ma fibre bénévole et associative. »
Au nom de la mère
Ses convictions et son dévouement, Sébastien les doit surtout à sa mère, décédée il y a un peu plus deux ans suites d’une longue maladie. « Ma maman a lutté contre un cancer pendant 14 ans. Elle s’est battue sans relâche, elle faisait toujours tout pour les autres. » Véritable modèle et source d’inspiration, sa mère, « qui a toujours tout donner sans rien attendre en retour », va également être à l’origine d’un autre challenge que Sébastien va accepter de relever il y a quelques mois, la Course du Cœur.
« L’objectif de cette course est de prôner l’information sur le don d’organes, » développe-t-il. Répondant au défi lancé par la SNCF à ses employés, ce cadre technique de profession n’hésite pas à remplir le dossier de motivation et fini par être sélectionné pour participer à l’édition 2020 de cette course pas tout à fait comme les autres, avec la Team « Solid’r SNCF Réseau », formée de 14 runners solidaires.
Course particulièrement longue programmée sur 4 jours et 4 nuits, la course du cœur est avant tout une aventure humaine hors de commun, les quelques 800 kilomètres qui séparent Paris, ville de départ, de Bourg Saint-Maurice, ville d’arrivée, étant jalonnés d’actions de sensibilisation auprès de scolaires.
Sensibiliser les plus jeunes
Si la course est programmée sur 4 jours, elle a en réalité commencé depuis bien plus longtemps pour Sébastien et ses collègues. Actions de communication pour sensibiliser au don d’organes sur les réseaux sociaux et sur les EVENTS présentiels de Metz Strasbourg Lille et Paris, entraînements intensifs pour réussir à assumer les relais pendant une épreuve particulièrement éreintante pour les organismes et moments d’échanges avec des scolaires, des villageois pour les informer sur le don d’organes rythme le quotidien (déjà bien rempli) de Sébastien depuis le mois d’octobre.
« Aujourd’hui tout le monde est donneur, mais il faut en parler à la famille. Même si le patient voulait donner un organe, la famille peut refuser. Les médecins ne prendront pas le risque de récupérer un organe dans ce cas de figure, » indique un homme convaincu par les enjeux de cette course qui revêt, cette année et peut-être encore plus qu’à l’accoutumée, un caractère tout particulier dans le contexte actuel.
Un contexte qui a d’ailleurs poussé les organisateurs à reporter cet événement, initialement programmé du 25 au 29 mars à la mi-octobre. Face à cette crise sanitaire sans précédent, la sensibilisation aux dons d’organes sera plus que jamais nécessaire. Soyez-en certain, Sébastien Clément y mettra tout son cœur à l’ouvrage.
Article publié le mercredi 1er avril 2020 à 14:39
Par Ameline RODRIGUES