La fidélisation au cœur de la mission
Publié le 04/01/2019
Priorité de la commission régionale d’arbitrage, le recrutement et la fidélisation des arbitres étaient au centre d’une journée de travail organisée le samedi 15 décembre au siège de la Ligue Grand Est à Champigneulles. Une mission assurée, en Alsace, par la commission de District de promotion de l’arbitrage. Rencontre avec son président, Jean-Marie Schmitt.
Le nom a changé mais les missions sont restées les mêmes. Rebaptisée en début de saison « Commission de District de Promotion de l’Arbitrage », l’ex-commission de détection, de recrutement et de fidélisation des arbitres fait désormais partie intégrante d’un vaste projet fédéral autour de la question. Concrètement, chaque District français sera désormais composé d’une commission de ce type, piloté par une commission régionale de l’arbitrage chargée de décliner la politique fédérale.
« Le schéma est identique sur tout le territoire national. Cela permettra d’échanger plus facilement sur les bonnes pratiques en la matière et facilitera la mise en place de plans d’actions plus larges, » précise le président de la commission alsacienne. Pour autant, même si elles peuvent se recouper, les problématiques en matière de détection, de recrutement et surtout de fidélisation des spécialistes des lois du jeu peuvent différer en fonction des territoires.
Evaluer les causes
En Alsace, le nombre d’arbitres est stable, voire même en légère hausse, d’année en année. Pour la saison 2018/2019, ils sont de nouveau un peu plus d’un millier à officier sur les rectangles verts. A première vue, le chiffre est satisfaisant mais à y regarder de plus près, un problème demeure. « Approximativement 200 nouveaux arbitres sont formés chaque saison sur notre territoire, ce qui signifie aussi, à peu de chose près, que le même nombre arrête, » souligne Jean-Marie Schmitt. Identifiée, cette problématique est le cheval de bataille de la commission pour la saison à venir.
« Nous nous sommes rendus compte que la majorité des arbitres qui stoppaient leur carrière le faisaient au cours de leurs deux premières années d’exercice. Nous avons donc créé à l’intérieur de notre commission une cellule d’évaluation des causes d’arrêts afin de pouvoir recueillir des éléments factuels sur les causes des arrêts et agir en conséquence ». Soucieux d’agir à la base du problème, la commission a décidé de mettre en place un service d’écoute et de suivi, sorte d’oreille attentive aux problématiques des arbitres sur le point de ranger le sifflet. Pour ceux dont la décision serait irrévocable, un questionnaire ciblé leur sera soumis, histoire de pouvoir identifier des causes communes et y répondre. « Ces actions seront mis en place à partir de la phase retour. »
Former les référents
« En plus de la cellule d’identification des causes, trois autres cellules composent notre commission, une dédiée au recrutement des arbitres, l’autre à leur accueil dans les clubs et la dernière centrée sur le rôle du référent arbitre, » ajoute Jean-Marie Schmitt. Responsable du domaine de l’arbitrage au sein des clubs, le référent arbitre assure la valorisation, l’intégration et la fidélisation des arbitres à l’intérieur du club. « Nous avons pour mission de former les référents arbitres.
En Alsace, plus de la moitié des clubs ont déjà un référent arbitre formé. C’est satisfaisant, mais nous ne devons pas nous relâcher et continuer dans ce sens. Sur le long terme, notre objectif est que tous les clubs aient un référent arbitre. Véritable relais dans les clubs, ces responsables de l’arbitrage ont également pour mission de s’assurer du bon accueil des arbitres avant, pendant et après les rencontres. « Le rôle du référent arbitre est de faire en sorte que tout se passe bien, de sensibiliser les éducateurs du club et les joueurs afin que les arbitres, et notamment ceux qui débutent, prennent du plaisir dans l’exercice de leur fonction. » La fidélisation de l’arbitrage est à assurer, tout à chacun peut y contribuer.
Article publié le vendredi 4 janvier 2019 à 15:02