Ils rangent le sifflet

Publié le 14/06/2017

Après de nombreuses années de bons et loyaux services à l’arbitrage alsacien, José Dagon et Denis Sontag ont décidé de raccrocher les crampons à l’issue de cette saison. Retour sur leur deux parcours riches d’expériences et d’anecdotes des deux hommes en noir.

Quel a été votre parcours au sein de l’arbitrage ?
José Dagon : J’ai débuté en 1981 chez les jeunes à 14 ans. A l’époque, un dirigeant du FC Wintzfelden Osenbach faisait campagne pour que je me lance. A ce jour, j’ai disputé à peu près 1200 matches sur 36 saisons. J’ai arbitré jusqu’en DH au centre, et jusqu’en CFA en tant qu’assistant.

Denis Sontag : J’ai commencé à l’âge de 15 ans. J’ai été jeune arbitre de Ligue puis je suis passé chez les seniors. J’ai officié en CFA-CFA2 à la touche. J’ai un peu le même parcours que José, on nous a même souvent confondus car à un certain temps, il y avait une légère ressemblance.

Quel est votre meilleur souvenir ?
J.D : C’est d’avoir officié l’année où le Racing était en CFA2. Gamin, j’allais les voir jouer. Découvrir la Meinau de l’intérieur reste un gros souvenir et une grosse satisfaction dans ma carrière. C’est particulier quand on voit le stade se remplir progressivement à l’échauffement. C’est un club de cœur même en tant qu’Haut-Rhinois. Malgré tout, une fois rentré sur le terrain, je réussissais à faire abstraction pour être impartial. Je me souviens aussi d’une séance de tirs au but en finale de la Coupe du Crédit Mutuel à Ungersheim, où on a fini avec les phares des voitures comme éclairage.

D.S : Mon souvenir hors-match, ce serait en DH allemande, j’avais passé une superbe troisième mi-temps qui s’est terminé à 5h30. On a eu la chance de vivre cette expérience avec mes assistants. L’équipe recevant qui était Balhingen, avait eu la chance de monter à l’étage supérieur et il nous avait conviés à leur fête.

Avez-vous un match en tête qui vous rend fier ?
J.D : Mis à part les rencontres à la Meinau, j’ai un souvenir mémorable des quatre finales de la Coupe d’Alsace auxquelles j’ai participé, une fois en tant qu’assistant, une autre au centre et deux fois en tant que quatrième arbitre. C’est le grand rendez-vous pour un arbitre de Ligue.

D.S : J’ai eu la chance de connaitre le Racing au niveau amateur. En tant qu’arbitre de Ligue, j’ai pu faire la touche à la Meinau. Ce sont de superbes moments car il y avait déjà beaucoup de spectateurs à l’époque. S’il fallait parler d’un petit club, j’irai vers Oberlauterbach, lors d’une demi-finale de Coupe d’Alsace contre le Racing II. Il y a eu 2-1 a.p et près de 1000 spectateurs en orange, j’ai été marqué positivement par ce match, par l’ambiance qui y régnait.

Pourquoi arrêtez-vous votre carrière ?
J.D : Je ne veux pas faire l’année de trop. Je préfère m’arrêter au sommet de ma carrière. Pour rester compétitif, il faut faire plusieurs entrainements par semaine et avoir une certaine hygiène de vie, ce sont beaucoup de sacrifices au niveau familial. Je remercie Estelle ma compagne qui m’a soutenu durant toutes ces années.

D.S : Un an et demi en arrière, je voulais déjà arrêter. Les dirigeants du club de Sundhoffen m’ont convaincu de continuer une saison supplémentaire. Il y a aussi l’aspect professionnel. Je fais pas mal de voyages pour mon boulot. A un moment, nous les vieux on doit laisser la place aux jeunes. Je préfère sortir par la grande porte plutôt que de redescendre de plusieurs niveaux.

Article publié le mercredi 14 juin 2017 à 11:35

Propos recueillis par Frédéric Gomez 

Par S D

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