FC Weitbruch : le bénévolat dans la peau
Publié le 24/05/2018
Pour sa dernière halte de la saison, le challenge du Bénévolat Blanc du Nil s’est arrêté samedi dernier au FC Weitbruch, à l’occasion du tournoi des jeunes du club (photo lafa.fff.fr). Enfant du village, Pierre Zipper, président du FCW depuis 2002, incarne à merveille la culture du bénévolat weitbruchoise. Rencontre.
Il a beau être domicilié dans le village voisin de Gries et avoir joué une dizaine d’années au FCG dans sa jeunesse, Pierre Zipper a le FC Weitbruch dans le sang. « Je suis originaire de Weitbruch, c’est d’ailleurs au FCW que j’ai débuté le football, » se souvient-il. Contraint d’arrêter prématurément sa carrière de footballeur en raison d’une rotule récalcitrante, il décide en passionné du ballon rond, d’en démarrer une autre dans l’arbitrage, à l’orée de ses 35 ans.
Le moment choisi pour répondre favorablement à la sollicitation de Charles Matz, l’emblématique président du FC Weitbruch, de 1972 à 1986. Par amitié pour Charles et par amour pour le club de ses débuts, Pierre Zipper revient au FC Weitbruch au milieu des années 80. Le point de départ d’une histoire qui s’écrit toujours au présent. Parallèlement à sa carrière d’homme en noir, Pierre Zipper prend des fonctions au sein du comté du club et, sous la présidence de Paul Kobi, le successeur de Charles Matz, devient vice-président du club.
Président depuis 2002
Une fonction occupée pendant une quinzaine d’années qui permet à Pierre de continuer à s’adonner à sa passion pour l’arbitrage. Naturellement sollicité pour prendre les rênes du club à la fin des années 90, il invoque d’abord la non-compatibilité avec ses fonctions d’arbitre mais, rattrapé par la limite d’âge pour prendre du galon dans l’arbitrage, va finalement accepter d’en devenir le président en 2002, après le départ du remplaçant de Paul Kobi, un certain Jacques Scheibel. « A cette époque, je n’arbitrais plus que le dimanche matin et puis, j’ai fini par définitivement raccrocher à la fin des années 2000. »
Totalement investi dans ses nouvelles fonctions, Pierre Zipper façonne progressivement le Weitbruch du XXIe siècle. Un Weitbruch aux ambitions sportives certaines, orientées vers la jeunesse et où culture familiale et animations communales en sont les maîtres mots. Sportivement, le président s’appuie sur le réseau de son frère Bruno – un ancien de l’ES – pour permettre à l’équipe fanion de gravir les échelons. Sous les ordres successifs d’Alain Stenger, de Fabrice Antz et de Cédric Maignan, le FCW passe en quelques années de la D3 à la PH. « Actuellement, l’équipe une est coachée par Frédéric Ghenzi et évolue en Promotion avec l’ambition de retrouver la PH en fin de saison, » indique Pierre Zipper.
Jouer son rôle social
Structurée chez les seniors, la pratique sportive l’est aussi chez les jeunes même si des améliorations sont souhaitées. « Nous avons beaucoup de mal à trouver des éducateurs, nous devons travailler sur cet axe et réussir à avoir une équipe par catégorie d’âge, » estime-t-il. Si le projet sportif du club est en phase de structuration, le projet associatif est depuis quelques années bien ficelé. Ancien cuisinier de l’Alsacienne de Restauration aujourd’hui à la retraite, Pierre Zipper est depuis toujours animé par l’événementiel. Sous sa présidence, le club a pris un nouveau virage et dynamisé la vie de la commune par l’organisation de nombreuses manifestations. Concours de belotte, vide-greniers, witz owe (soirée blague), tournoi de jeunes et sixte, et autres couscous rythment chaque année la vie de la commune.
« Il est important que le club joue son rôle social. L’ambiance est excellente et tout le monde met la main à la patte. » Président comblé, l’homme aux 65 printemps peut compter sur une équipe de bénévoles dynamique et motivée, à commencer par et le soutien sans faille de sa femme, Lisiane et de ses trois fils – Eric, Pascal et Franck – tous investis à 200% dans leurs différentes missions au sein du FC Weitbruch. Un club où l’esprit de famille et l’ancrage du bénévolat sont les garants d’un avenir qui se présente sous les meilleurs auspices.
Article publié vendredi 25 mai 2018 à 13:44
Par Steve Delannée