FC Ensisheim, le choix de la professionnalisation
Publié le 16/03/2018
Club historique du bassin potassique, le FC Ensisheim a traversé une crise sans précédent il y a cinq ans. Prononcé en non-activité partielle à l’été 2013, le FCE s’est formidablement redressé au bénéfice d’un travail de structuration et de professionnalisation en profondeur (photo Robin Jaeglé).
L’histoire aurait pu très mal finir. En difficulté après la démission de son comité il y a cinq ans et placé en non-activité partielle lors de la saison 2013/2014, le FC Ensisheim, club historique du football alsacien renaît peu à peu de ses cendres au prix d’un travail de structuration initié par une poignée d’amoureux du club, bien décidé à faire vivre le football dans cette commune haut-rhinoise de 7500 âmes.
« Au démarrage, la priorité du nouveau comité du club, emmené par son président Fabrice Hanser, a été la restructuration sportive, c’est la base d’un club de football. Cette restructuration est notamment passée par un rapprochement chez les jeunes avec les clubs voisins au sein de l’entente Urmeh, » explique Gilles Fischer, l’actuel président du FCE, intronisé en juillet dernier en remplacement de Fabrice Hanser. Le renouveau du club amorcé, le FC Ensisheim a très vite dû faire face à un autre problème, d’ordre structurel.
Professionnalisation
« Nous n’avions plus beaucoup de personnes au sein du club très souvent disponibles pour gérer la vie quotidienne du club, nous nous sommes donc tournés très rapidement vers la professionnalisation, une option intéressante pour développer et structurer le club. » indique Gilles Fischer, un président de club convaincu que la structuration et le développement du football de demain passera par cette voie.
« En tant que sport le plus populaire, le football a toujours fonctionné avec des bénévoles, et notamment en Alsace. Le problème est qu’aujourd’hui l’offre sportive se diversifie, la société évolue et nous devons faire face à une mutation du bénévolat. Je pense que la voie de la professionnalisation est un excellent outil pour permettre aux clubs de poursuivre leur développement et assurer leur pérennité, » développe le jeune quarantenaire, professeur dans un lycée de Wittenheim.
Contraint par son histoire récente de prendre le chemin de la professionnalisation, le FC Ensisheim profite dans un premier temps du dispositif « emploi d’avenir » la saison passée avant de faire le choix, en septembre dernier, de s’engager dans le projet du BMF par apprentissage.
Miser sur la jeunesse
« Je ne le regrette pas du tout, les retours sont extrêmement positifs, » se délecte Gilles Fischer. Bénéficiant d’une personne en formation professionnelle capable d’occuper un poste de responsable technique à plein temps, le FC Ensisheim a ajouté une autre corde à son arc, afin de développer son volet éducatif et social. « Nous avons obtenu l’agrément service civique et avons engagé depuis septembre une jeune volontaire chargée d’animer et de développer le côté citoyen et éducatif du club. »
Une ressource non-négligeable pour un club tourné vers sa jeunesse et l’animation du tissu associatif local. Autre nouveauté, le FC Ensisheim a décidé, à compter de la saison prochaine, de se lancer dans un vaste plan de développement du football féminin avec, en ligne de fond, un engagement actif dans le programme éducatif fédéral. « Nous souhaitons continuer à travailler sur la section jeunes avec le souhait d’obtenir le label école de foot dès la saison prochaine. Nous avons aujourd’hui 150 licenciés.
Ce sont des chiffres encourageants mais nous savons qu’à Ensisheim le potentiel est encore plus élevé. » En réflexion sur la réalisation d’un nouveau projet club, le FC Ensisheim mise désormais sur la jeunesse. Un parti pris assumé qui devrait rapidement porter ses fruits. « Si nous structurons correctement la section jeunes, le reste devrait suivre naturellement, » conclut Gilles Fischer.
Article publié le 16 mars 2018 à 16:22