« Etre au service des clubs »
Publié le 22/09/2017
Président du District d’Alsace de Football depuis juin dernier, René Marbach profite du début de la saison sportive pour revenir sur les grands contours du nouveau projet du District d’Alsace de Football, ses futurs chantiers, ses axes de travail… Interview.
Né de la création de la Ligue Grand Est, le District d’Alsace de Football a vu le jour en décembre dernier. 9 mois plus tard, où en est cette nouvelle instance du football français ?
Au départ, nous devons admettre que nous avons du faire face à certaines difficultés. En Alsace, nous ne connaissions pas la notion même de District. Heureusement, nous avons pu nous appuyer sur l’expérience de la LAFA, notamment en matière de gestion et d’organisation des compétitions ainsi que dans la gestion des règlements. Nous avons pu nous reposer sur ces expertises grâce à nos prédécesseurs, tant des élus que des salariés de l’ex-LAFA, tout en renouvelant et en rajeunissant les commissions et le comité directeur. A présent, nous sommes amenés à gérer le quotidien tout en réfléchissant à l’avenir, aussi bien de façon structurelle dans l’organisation de nos relations avec la grande ligue que sur le plan des orientations à définir sous notre mandature jusqu’à l’horizon 2020.
Quels est la ligne directrice du District d’Alsace de Football ?
Il est primordial que nous parvenions à mener de front notre fonction de base, consistant à organiser nos compétitions et gérer la discipline tout en continuant à développer et animer le football sur notre territoire. Je pense notamment au développement du football féminin, du football diversifié, du futsal, sans oublier le football d’animation et des jeunes.
Je tiens beaucoup à ce que nous maintenions ce que nous savions faire à l’époque de la Ligue d’Alsace, surtout en ce qui concerne ce qui ne résulte pas forcément du programme fédéral, à l’instar d’Eco-Foot ou de toutes les actions réalisées autour du thème J’ai Rêvé le Foot et du Fair-play, même si les modalités doivent évoluer…
Quels sont les grands axes de travail du District d’Alsace ?
Il faut que nous progressions dans le service aux clubs. Trop de clubs nous voient qu’à travers la commission de discipline et l’organisation des compétitions. Or le district se doit d’être au service des clubs dans l’ensemble de leurs activités et de leur développement. Nous avons à prendre en compte l’évolution sociétale qui fait bouger les paradigmes que nous croyions être stables. Je pense notamment à la judiciarisation, à l’évolution des performances attendues de la part des clubs et pas seulement sur le plan sportif, mais aussi à des structurations qui évoluent à travers un bénévolat qui n’est plus celui qu’ont connu les plus anciens. C’est la raison pour laquelle, outre une vraie compétence dans les domaines régaliens, nous chercherons à développer pendant cette mandature les offres de services qui accompagnent notamment les présidents dans la gestion quotidienne mais aussi prévisionnelle des clubs.
Comment comptez-vous développer ces offres de service aux clubs ?
Un des axes forts sera évidemment la formation des dirigeants, l’aide à la gestion de projet et, plus globalement, l’aide dans toutes les difficultés qu’un club peut rencontrer. Qu’il s’agissent de clubs structurés ayant des salariés ou de clubs plus modestes qui n’ont pas toujours les moyens de faire face à l’ensemble des activités, ils doivent comprendre que le District d’Alsace sera là pour les écouter, les accompagner, être à leur service.
Quelles sont, selon vous, les conditions de réussite à réunir pour mener à bien l’ensemble des missions du District d’Alsace ?
Il est important de connaître le passé pour comprendre le présent et deviner l’avenir. C’est un de mes leitmotivs. Le passé c’est le respect des anciens, la valorisation du bénévolat mais aussi la préparation à des organisations plus « professionnelles ». Le présent, c’est d’assumer notre rôle sociétal, d’éducation. Et le futur, c’est la préparation de l’évolution des pratiques et des organisations. Mais il y a surtout une chose qui fera la différence. La réussite passera principalement par la formidable envie de rendre service, la générosité de tous ces bénévoles de District qui ne comptent pas leur heure, ni leurs efforts, malgré la complexité inhérente à notre organisation non stabilisée et le dévouement avec lequel chaque jour ils consacrent un temps important à faire en sorte que les jeunes et les moins jeunes, garçons et filles puissent pratiquer le sport qu’ils aiment…
Article publié le 22 septembre 2017 à 18:01